Lettre du procureur au recteur du 09 novembre 2012   Mise à jour récente !


Poitiers le 09 novembre 2012
Le procureur de la République près le TGI de POITIERS
à M. le Recteur

Je fais suite à ma précédente transmission du 01 juin 2012 relative à la plainte de M. le Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP) de la Vienne visant M. Jean-François CHAZERANS, professeur de philosophie au lycée Victor Hugo de Poitiers, du chef d’atteinte à la représentation des personnes.

Dans son signalement, le DDSP relate la projection par ce professeur dans le cadre de ses cours, d’une vidéo relative à l’évacuation par les services de police de POITIERS, à la demande de la Mairie, d’un campement illicite installé sur la place Notre Dame à POITIERS.

Comme convenu avec votre prédécesseur, j’ai l’honneur de vous faire tenir ci-joint une copie de l’enquête diligentée à ma demande par le SRPJ de Poitiers aux fins de recueillir les déclarations des élèves ayant assisté au cours de M. CHAZERANS, le 10 mai 2012.

Il ressort de ces déclarations que M. CHAZERANS, par ailleurs principal responsable du DAL 86 et animateur de la manifestation susmentionnée, a effectivement projeté un film tiré de ses activités militantes, pour tenter de convaincre ses étudiants de terminale ES de la légitimité de son action et de ses convictions telles que relatées dans le document remis le 10 juillet 2012 à Mme la Proviseure du Lycée Victor Hugo.

Cette initiative et le discrédit volontairement jeté lors de cette séance pédagogique par cet enseignant sur les Institutions de la République, notamment les services de police de POITIERS, ont suscité localement une légitime émotion, en particulier [anonymé], commissaire de police, dont la fille se trouvait scolarisée au sein de cet établissement et à laquelle les faits ont été rapportés par ses camarades qui l’avaient identifié sur la vidéo ainsi projetée.

Je tenais à porter à votre connaissance ces éléments afin de vous mettre en mesure d’apprécier des éventuelles suites administratives que cette affaire pourrait justifier.

Le procureur de la République Nicolas JACQUET

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