[A l’origine cet article a été écrit pour le magazine Socrate & C° qui a disparu avant de pouvoir le publier]
Dans l’émission de la Cinquième Arrêt sur Images du 3 novembre dernier, où étaient invités Jean-Marc Sylvestre et Françoise Laborde, chroniqueurs économiques respectivement de TF1 et de France 2, il a été question, non pas de la vente de Thomson à Matra-Daewoo, mais de savoir si la « vente » de Thomson à Matra-Daewoo a été bien « vendue » aux français. Étonnant non ! Il ne s’agissait pas de vendre une entreprise à un groupe mais de « faire passer » la vente d’une entreprise à un groupe, dans l’« opinion » des français.
D’abord comment semble-t-il que cela se passe le plus souvent ? Cela ne s’est-il pas passé pour Thomson un peu comme ça c’est passé l’année dernière pour la sécurité sociale ? Le gouvernement fait un communiqué (peut-être une conférence de presse ou une intervention à l’assemblée) enfin nous, les « gens de l’opinion », on lit, on écoute ou on voit la nouvelle le lendemain dans les journaux. Les commentateurs politiques montent alors au créneau : « c’était la meilleure chose qu’il y avait à faire » et bla bla bla, « le gouvernement a pris ses responsabilités » et bla bla bla, « la mondialisation et l’augmentation du chômage », à moins que ce ne soit le « déficit budgétaire », et bla bla bla. Puis, plus rien, tout le monde se tait et fait le gros dos en attendant que ça passe !
Quelquefois, une nouvelle remplaçant l’autre dans un flux continuel, ça passe. Quelquefois ça ne passe pas. Et pour Thomson, cette fois-là, lorsqu’on est commentateur économique, il aura fallu venir, gêné, à l’émission « Arrêt sur Images » sur la Cinquième pour s’expliquer. Il faut remarquer que c’est assez nouveau. Jusqu’à présent le commentateur économique ne s’expliquait pas sur son commentaire. Mais, peut-être, ce n’est pas vraiment tout à fait comme je l’ai dit plus haut. Ce n’est pas que ça ne passe pas, ça passe toujours, mais plus ou moins lentement. Peut-être que lorsque ça passe lentement, comme l’année dernière pour la réforme de la sécurité sociale, ça se voit plus. Peut-être que dans l’affaire Thomson ça ne passera pas, qu’en sait-on ? Et puis là, c’était un peu gros, alors il a fallu venir s’expliquer.
Cette émission de Daniel Schneidermann, sur la Cinquième promettait donc d’être assez surréaliste et pathétique : les commentateurs économico-politiques pris en défaut et apparaissant pour ce qu’ils sont vraiment, de vrais chiens de garde ! Et pourtant ça n’a pas été le cas, parce qu’il semblerait qu’ils se soient rebiffés : ils ont décidé de tout dire. Ce qui avait été annoncé comme déjà fait : la reprise de Thomson par Matra-Daewoo, ne l’était pas, ni en réalité, ni même dans le communiqué de l’hôtel Matignon. Et nos commentateurs sont intarissables sur cette nouveauté en matière de privatisation : non seulement le gouvernement n’a pas choisi le groupe que les observateurs et analystes plébiscitaient (Alcatel), mais il a rendu publique sa préférence avant d’avoir l’avis de la commission de privatisation. Car nos commentateurs nous expliquent que normalement les offres sont examinées par une commission de privatisation et que la décision définitive du gouvernement se fait sur l’avis et les conclusions de la commission. De plus le premier ministre a proposé un débat à l’Assemblée Nationale après l’avis de la commission qui, s’il était suivi d’un vote, serait (un peu ! a dit l’un d’eux) contraire à la loi de privatisation.
Donc le gouvernement fait un communiqué, les journalistes puis les commentateurs économiques montent au créneau puis… ils se rendent compte que ça ne va plus. Vont-ils alors jusqu’à penser qu’ils viennent de se faire bêtement avoir, de se faire manipuler ? Pas vraiment. Car Daniel Schneidermann leur tend… à ce niveau-là ce n’est pas une perche c’est un pont !, le « franc symbolique ». On apprend au passage que Thomson n’est pas le Crédit Lyonnais et que la privatisation de Bull va coûter beaucoup plus au contribuable que ne coûtera celle de Thomson. Bref ce « franc symbolique », dont nos commentateurs et Daniel Schneidermann disent qu’il a eu un « effet catastrophique sur l’opinion », va leur permettre de supputer que c’est une question de communication. Il commençait à apparaître que « les repreneurs ne pouvaient ou n’ont pas donné les informations qu’ils auraient pu donner si on avait respecté une procédure classique, et qu’on avait rendu la décision après l’avis de la commission » : que le gouvernement n’a pas respecté l’ordre des choses et que les journalistes et les commentateurs économiques n’avaient aucun élément sur lequel fonder leur analyse. Ils n’avaient même pas d’images de Daewoo à montrer ce qui a fait que pour étayer leurs propos que ce dernier allait créer une multitude d’emplois ils nous montraient des usines vides d’ouvriers dans lesquelles c’étaient les robots qui produisaient ! Pire, le premier ministre était si sûr de lui, qu’il a hésité sur le nombre d’emplois qui allaient être créés ! Conclusion de Daniel Schneidermann reprise à Jean-Marc Sylvestre : la reprise de Thomson par Matra-Daewoo était une « opération techniquement valable, défendable, mais elle a été mal communiquée, mal vendue ». Françoise Laborde, jurant mais un peu tard qu’on ne l’y reprendra plus, veut bien convenir que ça a été mal vendu, mais elle ne veut pas se prononcer sur la pertinence économique de cette opération, vu qu’elle n’a aucun élément.
Et c’est bien cela qui est difficilement concevable, car comment Jean-Marc Sylvestre peut-il savoir que l’opération Thomson est techniquement, c’est-à-dire économiquement, valable ? Que les actions Thomson, Alcatel et même Daewoo soient en hausse à la bourse est-ce vraiment indicatif de quelque chose ?1 D’autres analystes pensent que ce n’est pas la communication du gouvernement qui est maladroite mais la privatisation même de Thomson2. D’autre part, pourquoi considérer comme le font tous les participants à cette émission, qu’on ne communique que pour le bien de celui à qui c’est destiné ? On prend toujours l’exemple du médecin qui veut faire passer une pilule amère ou qui veut opérer un malade mais pourquoi ne pas prendre l’exemple du charlatan qui veut nous empoisonner pour nous voler ? C’est de cela dont il est question, entre autre, dans le Gorgias de Platon. Platon fait dire à Gorgias : « Il m’est arrivé maintes fois d’accompagner mon frère ou d’autres médecins chez quelque malade qui refusait une drogue ou ne voulait pas se laisser opérer par le fer et le feu, et là où les exhortations du médecin restaient vaines, moi je persuadais le malade par le seul art de la rhétorique ». Mais Gorgias ne pourrait-il pas persuader de la même manière quelqu’un d’accepter un poison ? Et pourquoi ne le ferait-il pas ?
Si on considère que la reprise de Thomson par Matra-Daewoo était une « opération techniquement valable, défendable » pourquoi, en plus, la vendre ? Pourquoi ne pas expliquer aux français en quoi cette opération était techniquement valable ? Sont-ils si stupides qu’ils ne sont pas capables de comprendre de quoi il s’agit ? En clair, est-il vraiment important d’enjoliver les choses lorsqu’elles sont déjà jolies ? Pourquoi essayer de bien vendre quelque chose qui est vraiment vendable ? L’opération Thomson est-elle vraiment économiquement valable, si valable d’ailleurs que personne ne comprendrait ? En agissant comme il l’a fait, le gouvernement n’a-t-il pas cherché, par exemple, à forcer la commission de privatisation à choisir le candidat qu’elle ne voulait pas ?3 Ne peut-on pas penser qu’au lieu de « raisons économiques » il s’agit de « raisons politiques » ? Ne peut-on pas comprendre, par exemple, que comme le gouvernement a permis en septembre à Alcatel-Alstom de prendre le contrôle de Framatome, il voudrait permettre à Matra en octobre de prendre le contrôle de Thomson ? Ne s’agit-il pas seulement, plutôt que de « raisons politiques », d’une banale affaire de « copinage » donc de corruption ?
Mais dans ce cas-là qu’est-ce que peut signifier « mal vendu » ? Le gouvernement a-t-il vraiment commis une maladresse de communication ? Il faut remarquer que ce n’est pas la première fois que les choses semblent se faire à la va-vite. Mais n’est-on pas seulement en présence d’une certaine façon de gouverner ? Un exemple parmi d’autres : le rapport Fauroux sur l’éducation. Le 11 septembre 1995 le premier ministre confie un rapport à faire à des experts, la commission présidée par Roger Fauroux. Le 12 avril 1996, soit deux mois avant la remise du rapport au premier ministre, le pré-rapport confidentiel est révélé par le journal Le Monde, c’est-à-dire est connu de tout le monde. Tollé général des professionnels de la profession qui jugent les propositions scandaleuses, une vraie provocation. Le 13 avril 1996 le ministre de l’Éducation Nationale désapprouve la commission Fauroux. Le 20 juin 1996 la commission remet son rapport au premier ministre, rapport édulcoré et amputé, auquel le ministre de l’Éducation Nationale n’a toujours pas donné de suite. Explications : le gouvernement se doute qu’une mesure quelconque ne sera pas acceptée par l’« opinion », il propose cette mesure en même temps qu’une autre qu’il sait qu’elle sera encore moins acceptée, après le tollé il retire la mesure la moins acceptée, l’autre, un peu moins pire, sera dans la foulée automatiquement acceptée. Est-ce une façon maladroite de gouverner ou est-ce une façon de faire accepter par l’« opinion » des mesures qui, autrement ne seraient pas acceptées ? Est-ce vraiment un combat de chefs ou seulement une façon de manipuler l’« opinion » ?
Alors « Mal vendu » ? Cela me chiffonne. Peut-être qu’il y a certains « chefs » à abattre dans la commission de privatisation de Thomson, il faudrait vérifier4, mais peut-être aussi faudrait-il prendre très au sérieux la logique du « tout communication » défendue par nos commentateurs et par l’équipe d’Arrêt sur Images ? Prenons les choses dans l’autre sens, qu’est-ce que peut bien vouloir dire « bien vendre » pour eux ? N’est-ce pas avant tout manipuler, tromper ? Ne peut-on pas penser que dans cette affaire, tout a été fait pour que personne ne comprenne, même pas des commentateurs économiques asservis au pouvoir ? Et si tous s’étaient fait berner ? Et si au contraire c’était d’une adresse telle que ça a marché ? Pourquoi donc faire les choses à l’envers ? Pourquoi se précipiter ? Récapitulons les multiples « maladresses ». Le gouvernement n’a pas fait les choses dans l’ordre, il a proposé le groupe qui n’était pas plébiscité par les milieux autorisés, pour un franc symbolique, une partie de Thomson allait revenir à un groupe coréen, oui coréen5, avec tout ce que ça implique au niveau des acquis sociaux6, cela aussi pour un franc symbolique, ce dernier allait créer des emplois7, dont même le premier ministre n’était pas sûr du nombre. A suivi comme bouquet final l’affaire des trois plaintes qui ont visé Jean-Luc Lagardère, le PDG de Matra8, et le ou les procès au journal Le Monde qui en a suivi9, ainsi que celui de certains dirigeants de Daewoo en Corée10. A ce niveau-là, ce n’est plus de la maladresse, il faut le faire exprès ! Peut-on vraiment invoquer une si étonnante « maladresse » ?
Et si le gouvernement l’avait fait exprès, un vrai coup de maître en communication. La privatisation de Thomson ? On n’en a que faire ! sa médiatisation n’a été montée que pour servir de leurre. Cette affaire n’est-elle pas si grosse que, et la presse et l’opinion, n’allaient ne parler que d’elle, se focaliser sur elle ? Et le plus important resterait dans l’ombre et passerait sans se faire remarquer. Pourquoi donc faire le 16 octobre cette communication scandaleuse à la presse ? Le 16 octobre ? Que s’est-il donc passé juste avant ou juste après qui devait être occulté par ce scandale ? Peut-être plusieurs choses mais en tout cas on peut proposer une hypothèse : que s’est-il passé le 17 octobre 1996 ? Souvenez-vous ? Le 17 octobre 1996 une autre journée portée disparue ?
Il faut se replonger dans l’atmosphère qu’il y a eu en France à partir de la rentrée de septembre 1996. Le 15 août L’Express faisait un article sur « Le budget risqué de Juppé. En durcissant la rigueur, le Premier ministre ne va-t-il pas démoraliser une France déjà morose ? ». Le 23 août Le Monde titrait p. 5 « Les dirigeants syndicaux pronostiquent une rentrée sociale chaude », le 28 août le même journal titrait « Nicole Notat estime que « la colère gagne du terrain » » et Libération : « Rentrée à risques, Juppé persiste ». Le 1er-2 septembre, Le Monde revenait à la charge : « M. Blondel dénonce une « Europe alignée sur les thèses ultralibérales. Dans un entretien accordé au Monde, le secrétaire général de Force Ouvrière assure que « la morosité est en train de se transformer en mécontentement et en colère »… ». Pourtant les conflits sociaux de la première moitié de septembre ne seront que peu suivis11. Mais la situation est telle que le mot juste revient au journal Le Monde « Le gouvernement s’emploie à déminer les conflits sociaux »12.
Surtout que la côte de popularité du Président de la République et surtout du Premier ministre sont au plus bas13, si bien que des bruits de dissolution de l’Assemblée nationale et de remaniement du gouvernement courraient, ce qui a obligé Juppé à venir démantir à 7 sur 7 sur TF114.
La grogne émaillée d’accrochages se poursuivit jusqu’à la mi-octobre, précisément jusqu’au… 17 octobre, journée durant laquelle le gouvernement était confronté à un grand mouvement de grève de la fonction publique. Grève extrêmement redoutée par le pouvoir puisque le 10 octobre de l’année précédente un mouvement de grève identique avait inauguré la « grande » grève de fin 199515. Le Monde annonce le 18 octobre qu’elle a été bien suivie16, mais se rétracte le 1917. Le Figaro annonce : « Le jeudi noir n’a pas eu lieu »18. Les mêmes jours ces journaux annonçaient la reprise de Thomson19 et la contestation que ce choix commençait à soulever20. Dans les jours qui suivirent la grogne va se détourner du social pour se reporter sur la privatisation de Thomson. La cote de popularité du Premier ministre continuera de baisser mais l’objectif semble atteint : les effets néfastes d’une autre grande grève auront été évités.
1En tout cas lorsque le gouvernement a suspendu la privatisation du groupe Thomson début décembre, tous ont perdu en bourse, Lagardère a perdu 7,1%, Alcatel Alstom 3,2% et Thomson 2,17% (Le Figaro, 5 décembre 1996, p. VIII).
2Par exemple J.-P. Chevènement, Le Monde, 14 novembre 1996 ou Laurent Carroué, « Aveuglement industriel et connivences politiques », Le Monde Diplomatique, Décembre 1996, p. 26.
3Le Canard Enchaîné a émis l’hypothèse que Chirac aurait pu être victime d’une tentative de manipulation qui lui aurait fait abandonner sa préférence pour Alcatel (27 novembre 1996, p. 3)
4Les sept membres de cette commission jugée indépendante, semblent pourtant être des « vieillards aux ordres ». La moyenne d’âge est de 71 ans et il sont nommés par décret pour une durée de 5 ans, « il s’agit surtout de juristes, d’anciens hauts fonctionnaires ou de financiers, retenus en fonction de leur compétence et de leur indépendance » écrit Le Figaro. Un aspect pourrait expliquer certaines choses : ils ont été nommés en 1993, sous le gouvernement d’Edouard Balladur donc, et ne sont peut-être pas tout à fait aux ordres du gouvernement actuel.
5Tout le monde avait présent à l’esprit ce qui s’est passé avec JVC, un autre groupe asiatique, « JVC Longwy en vente, C’est une entreprise de Hongkong, Semi-Tech, qui devrait racheter pour 1 franc symbolique l’usine lorraine de la filiale de Matsushita », Le Figaro, 4 octobre 1996, « Les hi-fi JVC infidèles à la Lorraine. Près de Longwy, l’usine de 243 salariés va fermer. Les japonais déménagent hors de France », Libération, 13 octobre 1996, « La Lorraine s’insurge contre les « chasseurs de primes ». Le groupe japonais JVC avait reçu des aides, il quitte la région pour l’Ecosse. D’autre entreprises asiatiques suivraient », Le Monde, 22 octobre 1996.
6L’émission de Claude Sérillon C’est à suivre et celle de Michel Field, l’Hebdo, en ont donné un aperçu. Sur l’émission de Claude Sérillon on peut se référer à la chronique de Daniel Schneidermann dans Le Monde (télévision, radio, multimédia) du 24-25 novembre 1996.
7Ce qui allait être remis en question dès le 4 novembre par Libération, « 350 personnes inutiles chez Thomson. Daewoo dévoile son intention de se débarasser d’une partie de l’encadrement ».
8« La mise en examen de M. Lagardère embarrasse le gouvernement. Le patron de Matra serait notamment poursuivi pour escroquerie », titre Le Monde du 3-4 novembre en première page.
« Le juge Eva Joly déclare recevable une plainte contre Jean-Luc Lagardère. Un actionnaire minoritaire dénonce les conditions de la fusion entre Matra et Hachette », Le Monde 22 novembre 1996.
9« Justice : M. Lagardère réclame au Monde 1,5 million de francs », Le Monde du 16 novembre 1996. « Jean-Luc Lagardère contre-attaque en déposant plainte », Le Monde du 23 novembre 1996.
10« Le groupe coréen Daewoo est au centre d’une affaire de corruption. L’arrestation de l’un de ses dirigeants risque d’alimenter les critiques sur la reprise de Thomson Multimédia », Le Monde, 29 octobre 1996, p. 19.
11« Les premiers conflits de la rentrée n’ont été que peu suivis », Le Monde, 14 septembre 1996 et « Le secteur public grogne moderato », Libération, 11 septembre 1996.
12Le Monde, 25 septembre 1996.
13« Le gouvernement est censuré par les Français, selon les sondages », Le Monde, 27 septembre 1996. « Juppé au plus bas », Le Figaro, 21 octobre 1996. « La chute de Jacques Chirac et d’Alain Juppé continue dans les enquêtes d’opinion », Le Monde, 22 octobre 1996.
14Le Monde 8 octobre 1996.
15« Le gouvernement à l’épreuve du feu syndical », Le Monde, 15 octobre 1996. « Fonctionnaires, médecins : la journée « fourre-tout », Le Figaro, 15 octobre 1996. « La CGT appelle à un mouvement social « encore plus fort qu’en décembre 1995 », Le Monde, 18 octobre 1995.
16« La grève de jeudi a été largement suivie par les fonctionnaires et les services publics », Le Monde, 18 octobre 1996.
17« Les syndicats n’ont pas réédité leur succès du 10 octobre 1995 », Le Monde, 19 octobre 1996.
18Le Figaro, 18 octobre 1996.
19« Thomson Multimédia : Les projets de Daewoo Electronics. Le groupe sud-coréen reprend la filiale grand public de Thomson pour « Un franc symbolique » », Le Figaro (supplément Économie), 18 octobre 1996. « Thomson, ou la préférence risquée », en page 1 du Monde du 18 octobre 1996, article se poursuivant p. 15 et une page entière (p. 13) consacrée à « L’aigle à deux têtes de Jean-Luc Lagardère ».
20Déjà dans Le Monde du 18 octobre 1996 on peut lire « Les syndicats contestent la vente de Thomson au groupe Lagardère » et dans celui du 19 octobre « La cession de Thomson Multimédia à Daewoo provoque un tollé ».